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28 mars 2007

Commission européenne


Le Berlaymont est le bâtiment bruxellois qui accueille la Commission européenne. Je l’ai photographié en mai 2005. Il restait trente jours de campagne avant le référendum sur l’adoption du traité constitutionnel européen ; j’avais décidé de voter « non ».

En découvrant ce bâtiment dont l’architecture n’était que grilles, je ressentis un certain malaise, comme un grincement de dents. On aurait dit une forteresse, le château de Kafka. C’était une confirmation sensible des dérives du projet européen. C’était également grossier et caricatural, comme un décor de film apocalyptique — pour de faux.

Et l’Europe comme symbole d’un continent uni et pacifié, terre des Droits de l’Homme et de la liberté, l’Europe n’existait plus. Seule cette structure de métal et de béton subsistait ; elle était traversée de longs couloirs bordés de bureaux et de salles de réunion — où transitaient des personnes similaires et sans chair.

À travers de grandes baies vitrées, je pouvais voir le rez-de-chaussée du bâtiment. Derrière des comptoirs, des hôtesses en uniforme étaient immobiles. Je vis également les barrières successives et les contrôles de sécurité que j’allais passer en entrant.

En entrant par une énorme porte automatique aussi opaque que blanche.



1 commentaire:

Anonyme a dit…

« Il ne suffit pas de sauter sur sa chaise comme un cabris en disant : l’Europe, Europe, Europe ! »

Plus sérieusement, si c’est encore possible, c’est la culture Latine qui disparaît. On pourrait dire (je ne suis pas un spécialiste de plus en géopolitique) mais tout de même !
Combien de temps nous reste-t-il sur ce que nous avons et continuons d’extraire des pays « émergeants ? » de cette zone, Méditerranée, ou de l’Afrique, puis bien sûr la Chine, mais la Chine à bien d’autres problèmes internes à résoudre avant d’atteindre une réelle puissance faisant basculer le monde dans une sphère vraiment multipolaire.
Donc M. NKzy. qui adore sauter comme un cabris, que dis-je, comme un chat puis un fauve de la même espèce selon les morceaux à convoiter, veut nous faire croire que le bassin Méditerranéen a un avenir viable pour de futures collaborations mercantiles ?
Mais, ce serait dire que l’esclave, non seulement n’a pas d’âme, mais qu’en plus il n’a pas de mémoire. Humiliation pour des siècles et des siècles Amen !?
Combien de temps a-t-il fallut en Europe même pour qu’on s’oublie un peu (et ce n’est pas fini, à très peu de choses près, nous ne prêtons qu’aux riches) . Et voilà qu’être d’avis entièrement d’accord pour donner un chèque en blanc à cette belle volonté de dialogue et de construction... What a fucking shit !
Bien que dire finalement du pouvoir ?
Reprendre G. Deleuze (dont tout le monde connaît davantage « l’abécédaire » pratique, DVD ! Vive l’effort de la lecture !)
Hé bien, selon ses dires « Le pouvoir est un bas degré de la puissance, mais il y a des joies tristes ». Je continue : « Les prêtres, les juges, les mauvais spychanylstes, tirent leurs pouvoirs des tristes passions qu’ils inspirent !... »

Je tiens à dire que je revendique ma naïveté comme une larme de guerre. Et que, si par malheur, cette larme devait devenir une arme,
elle ne serait pas létale, mais bien verbale tant que cela sera possible.
Messieurs, des renseignements généraux ont accès à mon FAI. ( great, ça fait feuilleton) Après le « Patriot Act », nous avons donc la possibilité d’être des patriotes pour la France. Contre quoi ? Comme la réponse serait simple ! Garde à vous ! Repos ! Consommez, et nous nous occupons du reste.

 

© Simon Gris | http://www.simongris.com | simon.gris@laposte.net